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Vu dans la presse Le Parisien

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http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/livres/san-antonio-ressuscite-en-bd-24-03-2018-7626489.php

 

San-Antonio ressuscite en BD

 
« San-Antonio chez les Gones » est la première aventure en BD du héros imaginé par Frédéric Dard. ED CASTERMAN

Le célèbre commissaire de Frédéric Dard revient en bande dessinée, 43 ans après sa dernière adaptation. Une occasion de remettre un mythe au goût du jour.

Gueule d’ange mais manières de goujat et vocabulaire de charretier, le commissaire San-Antonio s’offre un come-back « commak », tout en délicatesse, comme à son habitude. Presque 70 ans après sa création par Frédéric Dard (1921-2000), 43 après une première adaptation dessinée, le voilà, flingue à la main, toujours escorté de l’ignoble Bérurier, qui fait exploser les cases d’une BD signée Michaël Sanlaville.

Né en 1949 dans « Réglez-lui son compte ! », le lascar, à la fois flic, agent secret et romancier de ses propres aventures, a pris un peu de plomb dans l’aile depuis la mort de son truculent créateur.

 

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« Réglez-lui son compte ! », le premier San-Antonio. DR

 

Malgré la reprise de la série par son fils, Patrice Dard en 2002, malgré des ventes qui tournent encore autour de 180 000 exemplaires annuel en moyenne, le commissaire est loin de sa renommée d’antan.

 

 

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Car San-Antonio affiche un sacré pedigree : en 50 ans, il a été le héros de 174 titres vendus à près de 250 millions d’exemplaires. Autant dire l’un des plus grands succès de la littérature populaire de la 2ème moitié du XXe siècle. Dans les années 1970-1980, rares étaient les familles françaises à ne pas posséder un « Alice au pays des merguez » ou « Bouge ton pied que je voie la mer »

« C’est parti comme une blague »

Les parents du jeune Michaël Sanlaville n’échappaient pas à cette règle. Fan du Club Dorothée, des dessins animés japonais, baigné de culture manga et jeux vidéo, le gamin tombe sur San-Antonio vers 13-14 ans… pour le plus grand plaisir de sa mère qui se désespérait de le voir ouvrir un jour un bouquin. « J’ai tout de suite adoré, l’humour, les jeux de mots. Depuis, j’en ai toujours un dans mon sac », confie-t-il.

A 35 ans, le coauteur de « Lastman », manga à la française plébiscité par les ados, est à l’origine de cette adaptation de « San-Antonio chez les gones » en BD. « C’est parti comme une blague. Je cherchais un projet et j’ai dit à mon éditeur Si tu achètes les droits d’un San-Antonio, je te le fais ! Voilà… », raconte-t-il.

 

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Un extrait de « San-Antonio chez les gones ». ED CASTERMAN

 

Car oui, pour lui comme pour d’autres, San-Antonio mérite de revenir au premier plan. « Bien sûr, il y a la langue de Dard, qui est exceptionnelle. Il y a son imagination débordante, détaille Daniel Sirach, 61 ans, président de l’association des amis de San-Antonio. Surtout, il y a une vraie philosophie dans ces livres. Une réflexion sur le sens de la vie, l’amour, le sexe. »

San-Antonio, témoin d’une époque disparue

Pour Albert Benloulou, ami de l’écrivain et aujourd’hui mandataire de ses ayants droit, San-Antonio est aussi, au-delà d’une œuvre littéraire, le témoin d’une époque disparue. « C’est franchouillard jusqu’à la pointe du béret. Mais, pour moi, c’est une qualité. Les valeurs sont l’amitié, l’humour, la bonne bouffe… Vous voulez un portrait de la France du XXe siècle ? Lisez San-Antonio. »

 

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Un autre extrait de « San-Antonio chez les gones ». ED CASTERMAN

 

De làà penser qu’il y a un brin de nostalgie des 30 glorieuses dans le retour du commissaire, il n’y a qu’un pas… que franchit, en partie, Michaël Sanlaville. « J’ai essayé de le moderniser, avec l’espoir de le faire découvrir aux 15-20 ans. Mais c’est vrai que c’est agréable, à une époque où il faut faire attention à tout ce qu’on dit, de retrouver une liberté de ton. Dans San-Antonio, on se moque des Arabes comme des Français moyens… C’est assez jubilatoire. »

« San-Antonio chez les gones », de Michaël Sanlaville, paru le 21 mars 2018. Prix : 16 euros / Editions Casterman.


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