La reine du bal, Yvette Horner nous a quittés hier, San-Antonio s'amusait d'elle (avec tendresse) dans ses romans, en forme d'hommage quelques extraits:
«« La Nuit des Grands Constipés de France », laquelle nuit est placée sous le
haut patronage des pilules Miraton avec, en vedette, la célèbre virtuose du piano à bretelle Yvette Ordinaire. » De "A" jusqu'à"Z" 1961
« m’sieur Giscard (des Établissements Grippe-Sous et Yvette Horner réunis) » Appelez-moi chérie 1972
«— Non, jamais j’ lui ai entendu causer. C’est qui ?
— Un très grand pianiste.
— Alors, non. Chez nous, on n’aime qu’Yvette Horner. » Vol au-dessus d'un nid de cocu 1978
« ma pomme je suis plutôt du genre mélimélomane. Je couvre tout, d’Yvette Horner à Wolfgang (ster) Amadeus Mozart (de l’Hôtel de Ville). Mais juste la pointe, tu comprends ? Je fais chier personne. Eclectique, quoi : le Beau Danube bleu, la Cinquième, les Feuilles mortes, Sambre et Meuse, Marinella, le Concerto pour deux mandolines de Vivaldoche, le grand air de Carmen ou de Faust, souate, à condition que tu gardes le reste.» Des gonzesses comme s'il en pleuvait 1984
Elle est également citée dans Laissez pousser les asperges 1984
«Quelque part, un air d’accordéon éclate. C’est le Gros qui a voulu un repas en musique. Je reconnais Mme Yvette Horner, chevalière de la Légion d’honneur dans ses oeuvres. De toute beauté ! »Alice au pays des merguez 1986
« Tu sais comme j’aime l’adagio d’Albinoni ? Et le concerto pour deux mandolines de Vivaldi ? Et l’accordéon d’Yvette Horner ? Eh bien pour mes trompes d’Eustache, ces divines musiques ressemblent à l’écoulement d’une chasse d’eau patraque en comparaison des mots que me balance cette femme » Fait pas dans le porno 1986
« Le Beau Danube Bleu, ça te dit quelque chose?
- Yvette Horner, non? » Baisse la pression, tu me les gonfles! 1988
«il rit comme le clavier d'Yvette Horner : » « Il a droit à un somptueux pourliche. Cette fois, c’est plus le clavier d’Yvette Horner, mais ceux des grandes orgues de Notre-Dame qu’il déballe. » Renifle, c 'est de la vraie 1988
« la musique ! Tu sais combien j’aime Vivaldi, Renaud et Yvette Horner ? » Papa, achète-moi une pute 1989
« Impressionnée probablement par le look de Mme Yvette Horner, elle arbore un maquillage blanc Pierrot, au centre de quoi des lèvres orangées, larges et copieusement laquées, ont l’air d’un énorme coquelicot. Ses paupières vertes ajoutent à la grâce du portrait, de même que ses boucles d’oreilles exquises représentant un petit ramoneur (savoyard, probablement) en train d’escalader une échelle longue de vingt-cinq centimètres. Quand on les examine d’un
peu près, on constate que cet enfant de la suie a sorti son sexe de son bénouze maculé, probablement pour prouver qu’il appartient bien à la race blanche. Sa mignonne queue rose est hardiment dressée, ce qui ne doit pas faciliter son ascension à l’intérieur des cheminées. » Le silence des homards 1992
« Tu peux rêvasser à loisir, lire, te faire les ongles, écouter les disques d’Yvette Horner (qui est un peu à la musique ce que je suis à la littérature). » Al Capote 1992
«On croit percevoir des échos de Marseillaise, des trémolos de Julien Clerc, des émulsions d’Yvette Horner. » Faites chauffer la colle 1993
« une superbe truite frétillante qui inspirerait une seconde version de son chef-d’œuvre à Schubert, lequel a tant composé pour Yvette Horner. » Allez donc faire ça plus loin 1993
«Au siècle de l’ordinateur, de la pénicilline, d’Yvette Horner et du tracteur lunaire ! » Les vacances de Bérurier 1969